mercredi 11 février 2015

J'ai peur, donc je fuis...

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Ça me démange, ça me travaille, je lutte, je résiste, je craque !

Revenir, trouver un moyen de se parler, de communiquer, de se comprendre ?

Rester, patienter, avancer, se retrouver ?

Je ne sais pas ! J’ai envie de te parler, qu’on y arrive, que ça fonctionne.

Tous les murs qui me bloquent, me freinent, me dérange, tous ceux-là sont toujours-là bien présent.

Dans des instants de folie, j’oublie tout ça, je l’occulte et je ne vois que le beau. Je pose mes œillères et je me dis que tout peut être si simple. Qu’on peut y arriver, tout est possible.

Et puis après d’autres pensées viennent me rejoindre : la distance, le virtuel, le double jeu.

Qu’est-ce que je suis pour toi ? Qu’est-ce qu’elle est pour toi ? Elle ou moi ? Les deux ?

J’ai peur : de toi, de tes sentiments, de ‘me faire avoir’…

J’ai peur : fermer le volet des acquis et repartir à zéro. Quand on y regarde de plus près, j’ai une situation super stable, bien installée limite pantouflarde. La belle maison, un petit garçon qui me fait glousser de fierté, un boulot dans lequel je m’épanouie chaque jour. Bref, je ne suis pas trop mal, voire même plutôt bien ! C’est propre, c’est posé, carré même.

Au milieu de tout ce petit confort, il y a mon couple. Lui aussi installé, posé et pantouflard. Ce n’est pas exactement ma vision du couple idéal, il manque sérieusement de fantaisie et de piquant.

C’est mon équilibre aujourd’hui, celui dans lequel je pourrais m’installer et continuer mon petit chemin. Sauf que… sauf que j’ai bien peur que ça ne me suffise plus.

Ce constat, c’est toi qui m’as aidé à le faire… Le piquant, la fantaisie, la nouveauté… Tout ça, ça a un côté excitant, attrayant, plus que tentant ! Et puis surtout il n’y a pas que ça, il y a tout le potentiel qui nous accompagne, cet épanouissement certain, ce bonheur partagé tout simplement.

J’ai peur de tout recommencer. Peur de me retrouver seule. Peur de perdre la relation que j’ai avec mon fils. Peur de lui faire du mal en cherchant à me faire du bien. Peur de ne pas gérer. Peur de la distance. Peur des débuts. Peur de ne pas aller dans le même sens. Peur de ne pas avoir les mêmes attentes. Peur de se blesser. Peur de tout en fait.

Recommencer une relation tels deux ado, à distance, avec nos vies, nos envies, nos priorités, tout à construire, à faire cohabiter, à équilibrer… J’ai peur de foncer dans le mur tête de baisser et de me le manger tout simplement et de me retrouver là toute seule et sans rien.

Pourquoi les choses pour nous ne sont-elles pas plus simples ? Pourquoi faut-il passer par toutes ces questions et tous ces doutes ? Pourquoi faut-il autant souffrir pour se trouver ?

J’ai peur de prendre ce risque… Tellement peur que je te ferme toutes les portes. C’est sûr qu’au début c’était bien agréable de ne plus penser, ne plus avoir peur, ne plus se sentir coupable aussi. Mais après ça, tous les autres sentiments reviennent et le sentiment de légèreté n’est plus aussi plaisant…

Champion, j’ai peur donc je fuis…
From Lilou... With HOPE !

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